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Tout bâtiment ou construction est vulnérable au feu.
Chaque année en France, le feu est à l’origine du décès d’environ huit cents personnes. Ces décès surviennent la plupart du temps dans les premiers instants de l’incendie, bien avant l’intervention des équipes de secours.
Contrairement à un feu à l'air libre où la fumée et la chaleur se diffusent librement dans l'atmosphère, avec un incendie dans un bâtiment, la fumée et la chaleur dégagées restent confinées à l'intérieur des locaux.
Il est important de savoir que le premier risque aux personnes d’un incendie est lié au dégagement des fumées : l’intoxication constitue la cause de décès la plus fréquente (80% des décès par asphyxie). Elle est certainement aussi la cause la moins bien connue en raison de son caractère insidieux.
Il ne faut pas oublier non plus que les fumées et les suies d’incendies provoquent de gros dégâts au niveau matériel. En effet, les fumées, qui peuvent être extrêmes corrosives, s’introduisent partout. Elles peuvent atteindre des températures très élevées ; à haute température la plupart des matériaux de construction perdent leur résistance mécanique (ce qui peut provoquer un effondrement du bâtiment) et peut se produire le phénomène, redouté des pompiers, d’embrasement généralisé éclair (EGE).
De plus, par leur opacité et leur toxicité elles gênent le travail des secours.
Un paramètre essentiel permettant de diminuer les risques pour les occupants et les services de secours, tout en réduisant les conséquences économiques du sinistre, va consister à évacuer le maximum de fumées et gaz chauds le plus rapidement possible. Cette opération est appelée le désenfumage.
Les fumées ont naturellement tendance à se stratifier et s'accumuler en hauteur. Le désenfumage consiste à évacuer une partie des fumées produites par l'incendie par balayage de l'espace entre une ouverture (située en partie haute) et une amenée d'air basse, et de créer ainsi une hauteur d'air libre sous la couche de fumée.
Le plus souvent le désenfumage est effectué de manière naturelle : des ouvrants sont installés, en façade ou en toiture, mais toujours en partie haute du local ; leur ouverture et fermeture sont commandées depuis le sol (commandes situées en général près des issues de secours). Ces commandes peuvent être soit mécaniques (ressorts à gaz, câbles, poulies, treuils... ), soit pneumatiques (vérins pneumatiques, tubes cuivres, coffrets de commande, cartouches CO²... ), soit électriques.
Lorsque le désenfumage naturel n'est pas possible, et dans certains cas particuliers, on peut avoir recours au désenfumage mécanique : le balayage du local est assuré par des extractions mécaniques (ventilateurs, gaines/conduits, coffrets de relayage...), en partie haute,et des amenées d'air (naturelles ou mécaniques), en partie basse.
Dans un local ou sévit un incendie, le désenfumage remplira trois fonctions essentielles :