Le compartimentage relève de la protection passive contre l’incendie : il consiste en la division d’un bâtiment en différentes zones, isolées les unes des autres par des parois résistantes au feu - murs, cloisons... - (il existe différent degré de résistance, exigés par les commissions de sécurité en fonction des dangers pris en compte). Ce cloisonnement permet d’éviter la propagation du feu, de la chaleur et des fumées, durant un temps donné, en les contenant dans un espace défini par les éléments constructifs du bâtiment. Il a aussi pour objectif de donner un délai aux services d'intervention pour arriver sur le site et maîtriser le feu.
La porte coupe-feu correspond à un point de circulation dans une paroi coupe-feu. Elle doit donc, en cas de sinistre, obturer sans délai et de manière sûre l’ouverture pratiquée, et couvrir la durée de protection souhaitée, de 30 minutes au moins à 180 minutes (il doit y avoir correspondance entre la résistance au feu de la porte et de la paroi). Les fermetures coupe-feu jouent alors un rôle essentiel pour la sécurisation des voies d’évacuation en compartimentant les issues de secours pour endiguer la propagation des fumées.
Une PCF (Porte coupe-feu) peut ressembler à une porte traditionnelle. Elle peut être à simple ou double battant, va-et-vient, coulissante ... Elle peut être en bois, en métal…
Certaines portes peuvent être bloquées ouvertes par un mécanisme (le DAS : Dispositif Actionné de Sécurité). Lors d'une alarme incendie, le mécanisme (il s'agit la plupart du temps d'un électroaimant retenant la porte) libère la porte pour que celle-ci se ferme. Il est toutefois possible d'ouvrir la porte qui se refermera aussitôt pour que le feu ne se propage pas.
Régie par un grand nombre de réglementations, la porte coupe-feu est testée par un laboratoire certifié et homologué et fait l'objet d'un procès verbal.